Lundi 7 novembre 2011, il est 7h du matin. La foule d’élèves excitée de se retrouver en ce début de semaine rentre dans l’école. La sonnerie retentit, les enfants se mettent en rang pour la levée du drapeau national, un rituel hebdomadaire pour toutes les écoles publiques de Madagascar. Le calme est d’ordre, l’hymne national peut débuter, il est chanté en
chœur résonnant dans le quartier.Par la suite, malgré la fourmilière d’écoliers en tablier, chacun entre dans sa salle avec une étonnante discipline, quasi militaire. Bienvenue à l’EPP d’Anosibe Tananarive. Je suis accueilli par madame Florine, directrice de cette école composée de 35 divisions du CP au CM2. Ma venue dans l’EPP n’est pas anodine, elle représente le début d’un partenariat avec l’école associative l’île aux enfants. Pendant la visite guidée par madame Florine et la rencontre des enseignants, ils m’ont fait part de leurs difficultés à accueillir autant d’élèves dans des infrastructures pour certaines non adaptées et insalubres.
«Notre objectif en matière d’Education consiste à assurer une éducation de base pour tous. Mais voilà, notre école impose des limites d’accueil que nous avons déjà allègrement
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En effet, après consultation de l’effectif de l’école, le constat est alarmant:
- Plus de 2172 enfants scolarisés
- En moyenne 60 voir 80 élèves par classe
- Une rotation obligatoire matin/après midi
- Des salles souvent non adaptées
Faire de la pédagogie dans des classes surpeuplées est un véritable tour de force. Le bruit, la promiscuité, tout nuit à la qualité de l’enseignement. Lors de notre entretien nous avons souligné réciproquement l’importance d’une collaboration
pour une cohésion de travail éducatif. Le soutien de la Circonscription Scolaire (Cisco), du ministère de l’éducation Malgache, ainsi que d’autres partenaires éducatifs sont également indispensables pour rétablir, dans ce quartier défavorisé, un système éducatif plus juste. L’école associative l’île aux enfants a pour but de scolariser les enfants ne pouvant accéder à l’EPP faute de places ou de moyens financiers. Mais ce partenariat ne s’arrête pas là, il est important d’instaurer des échanges de compétences, de savoirs et d’informations afin d’avancer ensemble. Cet entretien s’achève par la pause récréative où les enfants, petits et grands déambulent joyeusement dans la cour en criant, chantant, faisant des rondes et jeux traditionnels. Cette rencontre a été riche en échanges et laisse à présager une collaboration fructueuse. Eric Hanrion